Extraits
de « Conduite pour passer saintement
le temps de l’Avent », 1732.

donc armée, elle a de la force pour résister à ses ennemis : quelle consolation pour moi ! Quelle ressource !
Le Roi-Prophète l'avait bien expérimenté
quand il disait : « Mon Seigneur est ma lumière
et mon salut, qui pourrais-je craindre ? » (psaume XXVI) Ainsi le parti que je dois prendre, quand je sentirai ma faiblesse, c'est de courir
à cette lumière, c'est de me revêtir de ses armes, et je serai sûr de la victoire (…)
Aussi Jésus-Christ est-il venu, dit le
disciple bien-aimé, pour éclairer tous les hommes, et cette lumière luira dans
les ténèbres ; cependant je ne vois ici que des apparences de ténèbres, car ce Sauveur vient dans
l'obscurité de la nuit, quoiqu'il soit
l'auteur de la lumière ; il est vrai que, selon le Prophète,
cette nuit sera éclairée comme le plus beau jour ; éclairée par la vraie lumière qui prend
naissance, et qui est Jésus-Christ
; éclairée par les anges qui descendent du ciel ; éclairée par la clarté
qui conduit les pasteurs à l'étable : ainsi les ténèbres de cette naissance ont
quelque chose de si grand, qu'elles sont comparables à la lumière. Respectons jusqu'à ces ténèbres qui n'ont rien que de
mystérieux et de saint, allons à Dieu par ces ténèbres et par les voies
obscures de la foi, et nous serons éclairés.